Vibrations telluriques, Corinne Ricuort, 2013

Au départ, la terre ! Cette matière organique ; celle qui nourrit, celle qui nous porte, celle que l’on malmène. Un petit tas de terre perdu dans l’immensité de l’espace offert, le BPS 22 fait de verre, de fer et de béton. La curiosité nous pousse à nous en approcher, à réduire l’espace qui nous en sépare. Et lorsque Gwendoline Robin allume une mèche, notre inconscient nous invite à la prudence. D’instinct sans qu’aucune instruction ne nous soit donnée, nous reculons à distance raisonnable. Et, c’est l’explosion, l’onde de choc. La terre, elle, prend possession de l’espace. Personne n’ose la toucher ou même la fouler. Seule la jeune plasticienne s’y aventure, explore et compose sa partition. Tantôt par le jeu d’incessants aller-retour avec un cercle de verre susceptible à chaque instant de se briser en mille morceaux, comme ceux rassemblés dans un coin de la pièce, tantôt par l’embrasement de tubes suspendus qui offrent une étonnante musicalité et provoquent notre émerveillement.

Vibrations telluriques, ou quand le BPS 22 s’embrase
Juste après de terre et de feu, Étape de travail de Gwendoline Robin, vu le 16/11 au BPS22 de Charleroi